Les lacunes du savoir

Nicolas Joly nous dit que « dès qu’on parle de biodynamie à des gens de formations scientifiques, dans le meilleur des cas, ils sont déroutés. Comment quelques grammes, ou dizaines de grammes par hectare, de substances naturelles, souvent dynamisées, peuvent avoir un  effet significatif  sur la croissance des plantes  ou sur la qualité d’un vin. Ces bio-dynamistes, pensent-ils, ne sont pas crédibles, ce sont des idéalistes, au mieux des poètes, peut-être simplement des charlatans ! On touche là du doigt l’étau de pensée dans lequel on a enfermé par un enseignement scientifique trop réducteur une masse de gens de bonne volonté. Prenons un exemple simple pour commencer à entrevoir les lacunes de ce savoir et des limites qu’il s’est imposé. Nous avons tous appris que l’eau c’était H2O ou le gaz carbonique CO2. Très peu d’entre nous contesteront aujourd’hui ce fait pourtant  faux, car tristement incomplet. Peut-on limiter un gâteau à ses seuls ingrédients ? En réduisant l’eau à H2O on occulte totalement le système complexe, magnifique, subtil, qui créé une affinité particulière entre 2 atomes d’hydrogène et un d’oxygène. Pourquoi l’eau n’est pas H4O6 ou HO4 par exemple ? Quelles sont les forces en jeu derrière ce système de « sympathie/ antipathie » qui règle notre chimie? Les lettres qui forment un mot n’ont de sens que quand elles sont mises dans un certain ordre et dans un certain contexte, sans quoi leur lecture n’a plus de sens. Il en est de même dans la nature ; en occultant ce système ou, ce jeu de forces, toujours actives derrière le règne matériel, on ne permet pas au monde scientifique de trouver de véritables réponses de fond qui pourraient sortir l’agriculture des immenses impasses dans lesquelles on l’a enfermé. »

Là encore on a un exemple intéressant de confusion entre savoir et connaissances. « Quelles sont les forces en jeu derrière ce système de sympathie/antipathie ? » Et bien cher Nicolas Joly, si vous ne le saviez pas, il ne s’agit ni de sympathie, ni d’antipathie entre les atomes, mais seulement de forces, dite interaction forte, et de physique nucléaire. Nos chers scientifiques (en particulier Niels Bohr) du vingtième siècle, quasi contemporains de Rudolf Steiner mais postérieurs à sa mort il est vrai, l’ont assez bien expliqué. Même si toujours encore aujourd’hui on ne sait pas exactement ce qu’est l’interaction forte, il n’apparaît pas nécessaire de faire appel aux « êtres élémentaux » pour expliquer ce miracle de la nature, mais bien à des forces qui n’obligent pas à l’emploi des guillemets.

L’interaction forte est, avec l’interaction électromagnétique et l’interaction faible, l’une des forces décrites par le modèle standard de la physique des particules. Cette force agit naturellement aussi sur des particules composées de quarks comme les protons et les neutrons. Pour les spécialistes de la physique nucléaire, l’interaction forte désigne donc la force responsable de la cohésion des noyaux atomiques. Sans interaction forte, le noyau des atomes céderait à la répulsion électrostatique des protons entre eux. À l’instar de la charge électrique portée par les particules sensibles à la force électromagnétique, les quarks portent des charges de couleur. C’est pourquoi on qualifie parfois l’interaction forte de « force de couleur ». L’intensité de la force électromagnétique et de la force de gravitation diminue avec la distance. L’interaction forte, quant à elle, augmente avec la distance. Ainsi, une énergie infinie serait nécessaire pour séparer totalement deux quarks, qui n’ont par conséquent pas d’existence indépendante et restent confinés au sein de hadrons. L’interaction forte est également responsable des réactions nucléaires qui ont lieu au cœur des étoiles, notamment de la transformation d’hydrogène en hélium. C’est donc un peu grâce à elle que, n’en déplaise à Rudolf, le Soleil brille.

Ainsi, une liaison intramoléculaire correspond à une liaison chimique qui s’établit, comme son nom l’indique, entre deux atomes constituant une molécule. Les liaisons intramoléculaires sont, par nature, plus fortes que les liaisons intermoléculaires. Il existe trois grands types de liaisons intramoléculaires :

  • les liaisons ioniques ;
  • les liaisons covalentes ;
  • les liaisons métalliques.

 

Liaison ionique : Entre deux atomes qui présentent une importante différence d’électronégativité, il peut s’établir une liaison intramoléculaire appelée liaison ionique. C’est souvent le cas entre un atome métallique et un atome non métallique. Le sel de table (NaCl) est un exemple de liaison intramoléculaire ionique.

Liaison covalente : La liaison covalente, quant à elle, est une liaison chimique qui se forme lorsque deux atomes partagent une paire d’électrons, parfois deux ou trois ; on parle alors de liaison double (sur le schéma ci-dessous, les deux liaisons doubles sont en jaune) ou triple. Ce type de liaisons apparaît plutôt entre des atomes d’électronégativité semblables. On l’observe plus souvent entre des atomes non métalliques. L’acide chlorhydrique (HCl) est un exemple de liaison intramoléculaire covalente.

Les liaisons entre un atome de carbone (C) et deux atomes d’oxygène (O) dans une molécule de dioxyde de carbone (CO2) sont des liaisons intramoléculaires de type covalente.

Liaison métallique : La cohésion des atomes d’un métal, enfin, est assurée grâce à des liaisons métalliques. Il s’agit là de la mise en commun d’un ou de plusieurs électrons, les électrons libres. La liaison métallique explique les caractéristiques physiques des métaux. Elle est plus faible que la liaison covalente, ou encore que la liaison e ionique. Les électrons libres sont plus ou moins mobiles ce qui explique la conductibilité électrique de certains métaux.

Pourquoi la molécule d’eau est bien H2O et pas par H406 ou HO4 comme le demande Nicolas Joly ? Et bien tout simplement parce que dans les deux derniers cas, le nombre de paires d’électrons existant n’est pas compatible avec une forme possible (stable) au plan nucléaire…Doit-on appeler cela «force éthérique du vivant » ?

Une molécule d’eau est composée de deux atomes d’hydrogène et d’un atome d’oxygène. Le seul et unique anneau d’électrons autour du noyau de chaque atome d’hydrogène n’a qu’un seul électron. La charge négative de l’électron est équilibrée par la charge positive d’un proton dans le noyau d’hydrogène. L’anneau d’électrons d’hydrogène préférerait en fait posséder deux électrons pour créer une configuration stable. L’oxygène, d’autre part, a deux anneaux d’électrons avec un anneau intérieur ayant 2 électrons, ce qui est cool parce que c’est une configuration stable. L’anneau externe, d’autre part, a 6 électrons, mais il aimerait avoir 2 de plus parce que, dans le deuxième anneau d’électrons, 8 électrons est la configuration stable. Pour équilibrer la charge négative de 8 électrons (2 à 6), le noyau d’oxygène a 8 protons. L’hydrogène et l’oxygène aimeraient avoir des configurations d’électrons stables, mais ne sont pas des atomes individuels. Ils peuvent sortir de cette situation difficile s’ils acceptent de partager des électrons (une sorte de « traité » énergétique). Ainsi, l’oxygène partage l’un de ses électrons externes avec chacun de deux atomes d’hydrogène, et chacun des deux atomes d’hydrogène partage son seul et unique électron avec de l’oxygène. C’est ce qu’on appelle un lien covalent. Chaque atome d’hydrogène pense qu’il a deux électrons, et l’atome d’oxygène pense qu’il a 8 électrons externes et tout le monde est content !

Cqfd.

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